Question orale de Sobry Rachel à Morreale Christie, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes sur “Les problèmes rencontrés lors de la mise en service de plusieurs centres de vaccination”.
La deuxième question concerne les problèmes rencontrés lors de la mise en service de plusieurs centres de vaccination. Tout ne s’est pas passé comme prévu, on l’a vu au centre de vaccination de Ronquières notamment, en raison de convocations non envoyées.
Le système d’envoi des invitations à se faire vacciner a-t-il connu un bug ? Il semble que oui. On voit par ailleurs que de nombreuses personnes, qui ne font pas partie du public prioritaire, ont reçu une invitation à se faire vacciner. Une phase test, à Bouge, avait pourtant été menée. Le procédé informatique n’avait-il pas été testé et contrôlé lors de cette phase test ?
On a entendu qu’il s’agissait, c’est légitime, d’une erreur de jeunesse du système et la coresponsable de la task force Vaccination, Sabine Stordeur, s’est voulue rassurante, en expliquant que ce bug concerne une infime partie de la population et ne mettra pas en cause la campagne de vaccination telle qu’elle a été prévue.
Tout est-il bien rentré dans l’ordre ou tout sera-t-il bien rentré dans l’ordre prochainement ? L’outil informatique est-il aujourd’hui réparé ? Répond-il maintenant bien aux besoins de convocation des différentes phases de vaccination ?
À noter aussi qu’à Mouscron, en dehors de ce bug informatique, une erreur humaine a été commise au centre de vaccination. Un employé aurait ainsi appuyé, par erreur, une invitation à un listing de plusieurs centaines de personnes qui n’étaient pas prioritaires.
Pouvez-vous nous confirmer que, suite à cela, la complémentarité entre les convocations et les enregistrements sur Vaccinnet n’est pas mise à mal ?
À chaque fois que l’on a une phase de vaccination, on fait un test et on regarde si cela fonctionne, c’est au moment où l’on est arrivé dans la phase de vaccination où maintenant ce sont les personnes qui vont dans les centres de vaccination, ce qui est le début de la vaccination en prélude en tout cas de la vaccination de masse, c’est à ce moment que l’on connaît des problèmes techniques. Il faut toujours voir le verre à moitié plein et à moitié vide.
Je vous l’avais dit il y a 15 jours, jusqu’à présent les choses se passent bien, mais à un moment, il y aura des couacs.
Reprenons au moment où l’on a connu nos premiers couacs sur le démarrage. Les bugs informatiques auxquels on a été confrontés. Ce qui est important, je crois, c’est qu’à chaque fois on puisse les identifier. C’est mieux de le voir maintenant. Si je devais voir le verre, je disais, à moitié plein, c’est bien de le voir maintenant alors qu’on n’est pas dans la phase de vaccination massive qui va démarrer avec les 65 plus. C’est à moitié plein parce que j’aurais préféré que les choses roulent totalement, cela aurait été beaucoup plus confortable pour nous, mais on ne pourra pas faire en sorte que des bugs par exemple humains existent, et existeront encore.
À chaque fois que l’on se rend compte qu’il y a une erreur, on se demande quelle est la difficulté ? Sait-on l’identifier ou ne sait-on pas l’identifier ? Si l’on sait l’identifier, comment la corriger rapidement ? Cela est notre responsabilité. Je vais y revenir dans le cadre du détail des questions pour ne pas m’égarer et essayer de structurer mes réponses.
La cellule d’Yvon Englert a des contacts chaque semaine avec l’ensemble des cercles de médecine générale qui organisent les centres de vaccination. Donc, pour le moment, on parle de l’exemple de Bouge qui a été la première phase test. Ce sont les cercles de médecine générale qui s’occupent d’organiser cette vaccination dans l’hôpital de Bouge ou dans un bâtiment qui jouxte l’hôpital. Ces 120 000 personnes couvrent pour le moment avec 26 centres ouverts, plus de 73 000 invitations qui sont parties et 24 381 inscriptions à des rendez-vous.
Hier, 26 centres de vaccination ont ouvert. Il y en aura un peu plus encore demain puisque cela ira jusque 31. Ces centres de vaccination des phases 1B et 2 – celles qui vont concerner le grand public – font l’objet de marchés publics qui ont été lancés par l’AViQ avec 40 centres fixes – 9 majeurs et 31 centres de proximité en Wallonie qui sont en cours de préparation au niveau des équipements logistiques, des équipes en personnel.
Les lieux d’implémentation ont été définis en concertation avec les gouverneurs de provinces qui continuent à jouer un rôle très important en termes d’aide, de soutien et d’opérationnalisation de liens avec les bourgmestres et en lien avec les cercles de médecines générales, certains étant particulièrement à la pointe, pour répondre aux besoins et répondre avec nous aux défis de la vaccination.
Les gouverneurs de provinces ont travaillé dernièrement en particulier pour Arlon qui comporte une population importante transfrontalière pour envisager ensemble ce que l’on avait imaginé comme bus itinérants. On sait que l’on ne doit pas être trop figé dans l’organisation de la vaccination parce qu’elle évolue en fonction des informations que l’on a et on doit toujours l’adapter.