Question orale de Mme Sobry à M. Daerden, Vice-Président du Gouvernement et Ministre du Budget, de la Fonction publique, de l’Égalité des chances et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement sur “La promotion de l’égalité des genres au sein de la fonction publique”
Mme Rachel Sobry (MR). – Au mois de novembre dernier, Monsieur le Ministre, nous avons discuté dans notre commission de la promotion de l’égalité des genres au sein de la fonction publique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. À l’époque, vous avez confirmé que le personnel féminin occupe environ 61 % du cadre du ministère et jusqu’à 58 % des emplois qualifiés de niveau 1. Vous avez également reconnu que ces résultats cachaient malheureusement une autre réalité, celle des disparités qui peuvent exister dans les fonctions managériales. Vous déclariez que «cette proportion ne se vérifie pas au niveau des instances dirigeantes du ministère, du comité de direction et du conseil de direction».
Disposez-vous de données actualisées concernant cette problématique? Des évolutions auraient-elles éventuellement été enregistrées pour les postes à responsabilités, et ce, en partie dans le sillage du processus toujours en cours du renouvellement général des mandats? Par ailleurs, vous avez évoqué un scénario intéressant, celui de l’intégration de cette réalité au sein de l’École d’administration publique (EAP). Quelles suites ont-elles éventuellement été réservées à cette piste?
M. Frédéric Daerden, Vice-Président du Gouvernement et Ministre du Budget, de la Fonction publique, de l’Égalité des chances et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement.– Le processus du renouvellement des mandats est toujours en cours. Lors de la délibération du gouvernement, le 31 mai 2020, il a été constaté que douze postes restaient vacants au sein du ministère. Les chiffres que je vous communique aujourd’hui devront donc potentiellement être affinés lorsque ces postes auront été attribués. Sur les dix emplois de mandataires composant le comité de direction, neuf sont actuellement pourvus, dont six par des hommes et trois par des femmes. Le conseil de direction, quant à lui, est composé à 35 % de femmes. Toutefois, onze emplois à mandat de rang 15 n’ont pas pu être attribués à la suite de l’appel à candidatures. Le taux de représentation féminine au sein du conseil de direction est donc susceptible d’évoluer fortement, puisqu’un cinquième des postes reste vacant.
Pour le surplus, je vous renvoie à ma réponse à une question écrite de votre collègue Stéphane Hazée, posée le 29 janvier 2020 et relative à la féminisation accrue des fonctions de management, de direction et d’encadrement. J’y précisais notamment que la proportion de femmes nommées à un poste de direction a connu une évolution positive: en 2019, les femmes occupaient près de 55 % des postes de direction, contre 49 % en 2014. La proportion de femmes dans une fonction d’encadrement était, quant à elle, de 57 % au début de l’année 2020. L’EAP est actuellement dirigée par une femme. Par ailleurs, le processus de relance d’un cycle de formations visant à réalimenter le pool des candidats à une fonction à mandat est à l’étude et fait l’objet de discussions entre les différents cabinets des ministres wallons et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il conviendra d’apprécier dans quelle mesure ces cycles intégreront des candidates au sein de ce pool et d’en tirer les conclusions nécessaires.