Question orale de Sobry Rachel à Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes: “Les tests rapides antigéniques”
Rachel Sobry (MR) Il me reste encore un dernier point à aborder : celui des tests rapides antigéniques qui ont trouvé leur place parmi les différents moyens pour tester la population sur le marché européen. La firme américaine Abbott a vendu à peu près 50 millions de ces tests en Europe, principalement en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et encore en Espagne. Chez nous, on peut clairement parler de sous-utilisation de ce type de tests puisque l’État fédéral n’en a commandé que 100 000, alors qu’en Wallonie on n’y recourt pas du tout. Notre région a préféré miser sur des tests salivaires qui sont évidemment utiles, mais qui présentent néanmoins un désavantage d’un délai d’analyse par PCR en laboratoire. En Flandre, par contre, 500 000 tests antigéniques ont été livrés pour effectuer des tests notamment dans les écoles, dans les administrations et sur les lieux de travail. Aucun test n’est évidemment parfait, chacun présente ses avantages et ses inconvénients.
Au sujet des tests antigéniques, l’OMS a reconnu que, en ce qui concerne les inconvénients, on avait une sensibilité moindre, mais que, en ce qui concerne les avantages, ils offrent la possibilité de détecter rapidement et à faible coût la présence du virus, surtout chez les individus qui ont une charge virale élevée et qui sont donc particulièrement contagieux.
Inclure dans la stratégie de testing wallonne ces tests rapides antigéniques, dans certaines circonstances évidemment, pourrait lui permettre d’atteindre une autre dimension, à savoir une stratégique combinée, flexible et systématique, notamment en vue d’un retour à plus de libertés dans les prochains moins.
À ce sujet-là, pouvez-vous nous indiquer quelles sont les raisons pour lesquelles la Wallonie continue de se passer de ces tests ? Pensez-vous que combiner l’utilisation des tests en laboratoire avec ces tests antigéniques pourrait permettre un testing plus systématique ?
Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes
Concernant les tests antigéniques, nous utilisons des tests antigéniques en Wallonie. Nous en utilisons dans les services des urgences, dans les centres de testing situés sur l’ensemble de la Wallonie.
Pour ce qui concerne les tests alternatifs, vous vous souvenez que, dans le cadre de la conférence interministérielle Santé, il avait été évoqué que les tests antigéniques rapides, qui n’étaient pas efficaces sur des personnes qui étaient asymptomatiques, pouvaient être utilisés en cas de détection de cluster. Nous avons donc opté, avec 7 millions d’euros d’investissement, pour les tests salivaires.
Nous sommes ouverts et la discussion se fait principalement au Fédéral sur la question des autotests ou pas ou la question des tests antigéniques qui pourraient être proposés dans le cadre du déconfinement. Ce sont des discussions qui se mènent principalement au niveau du CODECO qui nous ont été renvoyées par ceux et celles qui y siègent.