Question de Mme Rachel Sobry à Mme Bénédicte Linard, Vice-Présidente du gouvernement et Ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes, intitulée «Situation de la Ferme théâtre de Martinrou, à l’heure de la reprise du secteur»
Mme Rachel Sobry (MR). – Les théâtres et salles de spectacles font face à de grandes difficultés en raison des mesures sanitaires en vigueur depuis maintenant plus d’un an. À l’automne dernier, alors que la Ferme théâtre de Martinrou à Fleurus pouvait accueillir un maximum de 185 personnes pour une capacité de 260 places, elle se considérait comme financièrement à l’agonie, craignant de devoir mettre la clé sous la porte.
En réponse à l’une de mes questions écrites, vous m’aviez informée, Madame la Ministre, de la décision d’indemniser les pertes de billetterie des salles de spectacles jusqu’à la fin dumois de décembre 2020, grâce à une indemnité forfaitaire. Vous réaffirmiez en outre votre solidarité indéfectible au secteur culturel. En janvier, j’apprenais par la presse que des activités de théâtre et d’improvisation reprenaient à la Ferme théâtre de Martinrou, à distance au moyen du logiciel Zoom. Seuls les ateliers pour les enfants de moins de 13 ans pouvaient reprendre sur place. Le théâtre s’est donc complètement réinventé afin de poursuivre ses activités et faire vivre cette passion. À l’époque, l’établissement s’en sortait grâce, notamment, aux subsides exceptionnels débloqués par la Loterie Nationale. Depuis lors, la Ferme de Martinrou semble tirée d’affaire. Les ateliers ont repris en présentiel en extérieur et la salle de théâtre s’apprête à accueillir à nouveau des spectateurs dans les prochaines semaines.
Madame la Ministre, quelle est la situation actuelle de la Ferme théâtre de Martinrou, en particulier sur le plan financier? Confirmez-vous qu’elle est sortie d’affaire? Les adaptations réalisées, couplées aux aides financières reçues, assurent-elles un avenir serein à ce lieu culturel important de la région? Les opérateurs culturels de petite taille, ancrés localement, ont-ils davantage souffert de la crise que les grosses structures?
Mme Bénédicte Linard, Vice-Présidente du gouvernement et Ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes. – Comme beaucoup de lieux culturels, la Ferme théâtre de Martinrou a vécu des moments extrêmement difficiles en cette période de crise sanitaire. Pour accompagner les opérateurs culturels, la Fédération Wallonie-Bruxelles a déployé différents dispositifs de soutien et d’aide dès le début de la crise. À plusieurs reprises durant cette période, mes collaborateurs ont été en contact avec le directeur de la Ferme théâtre afin de l’aiguiller au mieux.
À ma connaissance, la Ferme théâtre a rentré des demandes de soutien pour toutes les aides auxquelles elle pouvait prétendre et elle en a reçu plusieurs. Le dernier mécanisme mis en place qui la concernait était disponible jusqu’à fin avril. Dans le cadre de ce mécanisme, en cas de nécessité et dans le cas où la viabilité financière de l’association est compromise, une analyse approfondie et individualisée a été proposée aux opérateurs. Les réponses sont traitées pour l’instant et seront communiquées dans les semaines à venir.
Par ailleurs, l’appel à l’aide lancé en 2020 par la Ferme théâtre de Martinrou a été bien entendu et la Fédération Wallonie-Bruxelles a accordé une aide exceptionnelle à ce théâtre par l’intermédiaire de ses fonds de la Loterie Nationale. Ce mois de mai, dans la presse, le directeur, Patrice Mincke, confirme que ces aides, couplées à la solidarité des spectateurs et des participants aux ateliers ainsi qu’à l’inventivité de son équipe, ont permis à la Ferme théâtre de passer le cap et d’envisager aujourd’hui une reprise des activités en extérieur et en salle.
La situation de chaque opérateur culturel est singulière, les conséquences de la crise ne sont pas terminées. Avec mes collaborateurs, nous continuons de construire avec le secteur culturel de nouveaux dispositifs de soutien qui seront nécessaires, pour les mois à venir, dans une perspective de relance progressive des activités. Par ailleurs, les mesures de soutien qui ont montré leur pertinence seront aussi réutilisées.