Question de Rachel Sobry à Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président, intitulée «Écoles belges au Maroc: augmentation des frais»
Rachel Sobry (MR). – Parmi les nombreux Belges vivant au Maroc, environ 350 parents ont fait le choix de scolariser leurs enfants dans les écoles belges de Rabat et Casablanca. Ces parents viennent de recevoir une mauvaise nouvelle, puisque le pouvoir organisateur a pris la décision d’augmenter les frais de scolarité de 22,6 % à partir de la prochaine rentrée scolaire.
Alors que la pandémie a d’importantes répercussions économiques pour de nombreuses personnes, cette augmentation, qui peut atteindre 1 000 euros par an par enfant, risque de poser des difficultés financières à certaines familles. La hausse des tarifs s’expliquerait par l’indexation barémique de la Fédération Wallonie-Bruxelles entre 2014 et 2020. Ces écoles sont importantes pour l’enseignement des enfants belges à l’étranger et pour la renommée de notre pays ainsi que de la Fédération dans le monde et en Francophonie.
Monsieur le Ministre-Président, quelles sont les raisons de cette situation? Quelle est l’ambition du gouvernement pour ce réseau d’écoles belges à l’étranger?
Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président. – Le développement d’un réseau des écoles belges qui suivent le programme de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’étranger est une des ambitions de la NPI. Nous avons différentes écoles belges en Afrique. Ces dernières participent au rayonnement de la Fédération Wallonie- Bruxelles, mais aussi à la promotion de la langue française. Ce faisant, elles constituent un pont pour les étudiants qui comptent continuer leur cursus en Belgique. En même temps, elles permettent à des élèves, notamment de familles belges expatriées, d’étudier au Maroc.
Il est important de rappeler que certaines de ces écoles ont vu le jour grâce à des partenariats publics-privés. En effet, vous n’ignorez sans doute pas que la Fédération Wallonie-Bruxelles a un rôle limité dans ce type de structures. Elle prend en charge les missions d’inspection, garantissant que les cours sont dispensés suivant les standards d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que les frais de sécurité sociale des enseignants par l’intermédiaire de l’AEBE.
Par ailleurs, il est bon de souligner que le service administratif étudiant auprès des écoles belges au Maroc a communiqué aux parents, le 12 février 2021, un avis mentionnant une augmentation des montants des droits d’inscription, après sept ans de stabilité, à la suite de l’augmentation des barèmes des enseignants, du taux de change euro-dirhams ainsi que l’augmentation de coûts de fonctionnement. Cette augmentation a été transformée en un réajustement des frais suite à une décision du conseil d’administration des écoles belges au Maroc.
Bien entendu, ceci ressort de l’autonomie de ces établissements. Je rappelle également qu’il y a des tarifs sociaux qui sont prévus pour les inscriptions dans ces écoles. Enfin, des discussions ont repris entre les parents et les écoles ce lundi. Celles-ci avaient pour objet la mise en œuvre d’un cadre d’enseignement transparent et sécurisant pour les parents. Tout comme notre délégation au Maroc, je resterai attentif à l’évolution de ce dossier.