Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “L’injection d’une nouvelle dose booster contre la Covid 19 pour les immunodéprimés et autres personnes à risque”
Madame la Ministre,
Le 24 janvier dernier vous tweetiez : « Le Conseil supérieur de la santé recommande de booster à nouveau les personnes immunodéprimées, très fragiles et à risque face au covid-19. Les ministres de la Santé viennent de donner leur feu vert, avec implémentation prochaine ». Au niveau de l’implémentation prochaine, pour laquelle vous avez donné votre accord, quel a été le timing décidé ?
Comment vous êtes-vous positionnée à la fois sur la liste des personnes qui doivent faire cette quatrième dose, sur le laps de temps après la troisième injection et sur l’efficacité prouvée de cette quatrième dose concernant le variant Omicron ?
Les ministres de la Santé, dont vous faites partie, ont-ils bien lancé une étude par rapport à l’hypothèse d’une quatrième dose de vaccin anti-covid pour tous ? Quelles mesures et quelles injonctions avez-vous prises et lancées pour permettre à la Wallonie de participer efficacement à la récolte des données nécessaires sur l’efficacité de cette quatrième dose ?
Vous avez tweeté hier que les personnes immunodéprimées pourraient dès aujourd’hui profiter de cette vaccination pour leur quatrième dose sans rendez-vous. J’imagine que vous allez aussi faire le point et nous donner quelques informations là-dessus.
Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie
Madame la Députée,
Si l’on s’intéresse à la troisième dose de vaccin, à peu près trois quarts de la population wallonne adulte peut bénéficier de cette troisième dose et est vaccinée par ce boost ou est en passe de l’être, puisque des rendez-vous ont été fixés.
Pour ce qui concerne les groupes à risque, cette couverture vaccinale s’élève à 89 % pour les personnes immunodéprimées et à 92 % pour les personnes les plus âgées, c’est-à-dire 65 ans et plus.
On y est vite. Ces taux élevés de couverture vaccinale des groupes à risque se traduisent très logiquement par une chute d’activité dans les centres de vaccination. Cette semaine-ci, un peu plus de 82 000 vaccinations ont été effectuées. On a été capables d’aller au-delà de 200 000 par semaine. J’encourage évidemment les personnes moins à risque de complications sévères du covid de prendre rendez-vous pour leur troisième dose, qui protège contre l’hospitalisation à hauteur de 80 à 85 % face à Omicron, alors que les personnes vaccinées deux doses ne sont protégées qu’à hauteur de 50 %, tandis que l’absence de vaccination équivaut à une protection nulle et un risque maximal en termes de santé. J’ajoute par ailleurs que les centres de vaccination sont aujourd’hui ouverts et disponibles, que nous avons mobilisé énormément de moyens de la part de la Région wallonne, comme dans les autres régions, énormément de personnel.
On va concentrer, je pense que c’est important que les gens puissent comprendre que l’on ne pourra pas laisser autant d’équipes pendant une année complète ou pendant de très nombreux mois. La population doit savoir qu’il n’y aura pas autant d’accessibilité pendant des mois, puisque le personnel de santé, les infirmiers, les médecins, les pharmaciens ont aussi besoin de reprendre leur travail de terrain. J’invite donc celles et ceux qui n’y sont pas encore passés à le faire, à s’y rendre sans rendez-vous.