Question écrite de Madame Rachel Sobry à TELLIER Céline, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal sur “Les résultats de l’étude “Live or Die””
Madame le Ministre,
Il y a un an, j’avais interrogé Madame la Ministre quant au sort des poussins mâles qui sont généralement abattus, car ne pondant pas d’œufs et ne fournissant pas assez de viande. Elle m’avait alors confirmé avoir mandaté son administration pour la réalisation d’une étude sur les alternatives à la mise à mort des jeunes mâles dans les filières des œufs et du lait.
Cette étude baptisée « Live or die » devait dresser un rapport pour le début de cette année. Finalement, elle m’avait dit en février que l’équipe de recherche avait demandé un allongement du délai de deux mois, sans dépassement de l’enveloppe budgétaire initiale. Le rapport final devait donc lui arriver en début de printemps.
Étant entendu qu’elle devrait désormais disposer de ces résultats et qu’il est important d’avancer dans ce dossier relatif au bien-être de ces animaux, j’ai plusieurs questions à lui adresser.
Où sont les résultats de l’étude « Live or die » ? Qu’en fait-elle ?
Pourquoi des moyens d’action concrets ne sont-ils pas mis en œuvre ?
Comment le secteur de l’élevage est-il associé ?
Réponse de Madame la Ministre Tellier Céline
L’étude sur la mise à mort des jeunes mâles est maintenant terminée et les résultats ont été présentés au Comité d’accompagnement le 22 mars. Comme il fallait s’y attendre, il n’y a pas de solution miracle et simple à mettre en œuvre, mais des éléments de réflexion très intéressants sont quand même apparus. Par exemple, pour éviter la mise à mort systématique des poussins mâles dans la filière pondeuse, il y a la possibilité de mettre en place le sexage in ovo c’est-à-dire de déterminer le sexe du poussin à venir avant la première semaine de couvaison. Cette technique est préconisée en Allemagne et en France, mais doit encore être améliorée, car il existe un certain pourcentage d’erreur et un questionnement sur l’aspect éthique de la technique.
Le secteur représenté par le Collège des producteurs a été convié dans le Comité d’accompagnement de l’étude. De plus, en vue de rendre publics les résultats et les pistes d’action dégagées dans les conclusions, j’ai demandé à l’administration d’organiser une journée-conférence qui aura lieu le 29 avril 2022.
Je rappelle que j’ai d’ores et déjà interdit le broyage de poussins en Wallonie. Cette disposition est en effet reprise dans l’arrêté du Gouvernement wallon du 8 juillet 2021 relatif à la protection des animaux au moment de leur mise à mort.