Question d’actualité de Madame Rachel Sobry à Monsieur HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l’Énergie et de la Mobilité sur “Les premières conclusions de l’étude relative au Plan intercommunal de mobilité (PICM) de Gerpinnes et d’Ham-sur-Heure-Nalinnes
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Ministre, voici un an et demi, vous signiez les arrêtés de subventions prenant en charge 75 % de l’étude pour un Plan intercommunal de mobilité pour les communes de Gerpinnes et d’Ham-sur-Heure-Nalinnes. Cette étude était souhaitée et attendue par les deux communes pour répondre aux problèmes de mobilité qu’elles connaissent sur leurs territoires avec, comme élément central, la nationale 5.
Le bureau d’études Agora vient de rendre ses premières conclusions. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces premiers éléments ne satisfont vraisemblablement pas les autorités locales qui se disent déçues par, je cite : « les banalités communiquées ».
En fait, tout le monde s’accorde au sein des deux communes pour dire que les problèmes de mobilité qu’elles connaissent sont massivement dus à l’important afflux de circulation en provenance de la N5 ; ce qui n’a pourtant pas été relevé dans les conclusions du bureau d’études Agora. La Région wallonne, en tant que pouvoir subsidiant a, je pense, indiqué des lignes directrices pour le travail du bureau d’études et il semble étonnant que ce travail ne se soit pas un minimum orienté vers la nationale 5.
Monsieur le Ministre, avez-vous pris connaissance des premières conclusions du travail du bureau d’études Agora ? Quelle est votre position par rapport à ces premières conclusions ?
Pourquoi la N5 n’y est-elle pas mentionnée ? Quelles sont les guidelines que vous avez indiquées pour ce travail ? L’étude pourra-t-elle/doit-elle s’orienter davantage vers la nationale 5 ?
Réponse de Monsieur le Ministre HENRY Philippe
J’ai l’impression qu’il y a une petite confusion dans le sens où il y a deux études qui sont menées en parallèle.
La question du caractère structurant de la nationale 5 dépasse largement l’enjeu du plan intercommunal de mobilité qui est plus, par définition, un plan d’analyse local – supracommunal, mais local néanmoins –. La partie structurante de la nationale 5, son caractère structurant, fait évidemment partie beaucoup plus spécifiquement du PUM de Charleroi qui est en cours également d’élaboration.
Là, on a donc un travail sur le Grand Charleroi, sur l’ensemble des éléments structurants à cette échelle. C’est donc dans ce sens-là qu’effectivement, le bureau d’études a pu exprimer cette approche.
Toutefois, il est tout à fait juste – je pense que cela mérite sans doute d’être relayé, je le ferai à la fois à l’administration et aux communes – que, bien entendu, au départ du plan intercommunal de mobilité, il s’agit d’analyser les impacts directement locaux, y compris de la congestion en lien avec la nationale 5. Il y a là clairement des compléments qui sont utiles.
Je n’irais pas pour autant jusqu’à conclure, Monsieur Matagne, que cette étude ne sert à rien. Ce n’est d’ailleurs pas ce que j’ai lu dans les commentaires des communes qui évoquent également certains éléments, notamment en matière de mobilité douce. Je pense que c’est tout à fait pertinent également pour les communes.
Il faut vois cette étude-ci comme complémentaire à l’autre étude plus générale, plus structurante à l’échelle du Grand Charleroi qu’est le PUM. J’encourage d’ailleurs également les communes à se mettre en relation avec la cellule ad hoc de l’administration sur le sujet pour qu’elles soient bien impliquées également dans la réflexion.
Il est donc évident que les caractéristiques et les soucis de mobilités liés à la nationale 5 doivent être analysés, pris en compte et traités, mais cela fera plus particulièrement l’objet du PUM que celui du plan intercommunal de mobilité.