Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “La prévention de la maladie de Parkinson“
Madame la Ministre,
Même si le nom de cette maladie neurodégénérative est bien connu du grand public, la majorité des symptômes sont trop peu connus. Les tremblements, dont tout le monde a déjà entendu parler, ne surviennent que chez un tiers des malades et pas en permanence. En revanche, d’autres symptômes tout aussi invalidants surviennent régulièrement chez les malades : l’akinésie (difficultés à se mettre en mouvement ou à une cadence de marche réduite), l’hypertonie (raideurs) musculaire, troubles du sommeil, troubles de la parole, …
En outre, contrairement aux idées reçues, la maladie de Parkinson peut se manifester vers 30 ou 40 ans et parfois même avant. À ce titre, certains signes doivent attirer l’attention : agitations psychomotrices pendant le sommeil, perte d’odorat, syndrome des jambes sans repos, … Enfin, il est faux de croire que la maladie rend systématiquement fou alors que seuls 20 à 25 % sont atteints de démence, et ce, après plusieurs années. Avec une activité physique adaptée et un traitement adéquat, il est tout à fait possible d’avoir une espérance de vie normale.
Alors que 35 000 à 45 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson en Belgique, ce nombre devrait tripler d’ici 2040, notamment en raison d’expositions à des pesticides. Il est donc primordial de veiller à une meilleure prévention autour de cette maladie.
Qu’est-il mis en place pour sensibiliser et prévenir la maladie de Parkinson en Wallonie ?
Comment mieux informer les Wallons des symptômes ainsi que des conséquences de cette maladie ? Quelle stratégie est mise en place pour limiter la future explosion de cas ?
Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie
Madame la Députée,
Depuis plusieurs années, nous savons que les approches non médicamenteuses comme la réalisation d’activités physiques et d’ergothérapie adaptées participent à la stabilisation de la maladie de Parkinson.
Comme chaque année, c’est en partenariat avec le SPF Santé publique que l’association Parkinson organise un cycle de formations à l’intention des infirmiers et paramédicaux. Cette formation continue et de qualité sur la maladie de Parkinson et de sa prise en charge multidisciplinaire, se déroule en six matinées et peut déboucher sur un certificat pour les étudiants ayant réussi un travail à réaliser en fin de cycle.
Elle est dispensée par des neurologues, un neurochirurgien et un médecin spécialiste en médecine physique et des paramédicaux spécialisés dans la maladie de Parkinson, dans différents hôpitaux de la Région wallonne et le nombre de professionnels formés compte tenu des conditions sanitaires est de 22 pour 2020.
Pour aider les Wallonnes et Wallons atteints par cette maladie, la Wallonie soutient l’Association Parkinson Belgique qui bénéficie depuis 2014 d’un subside annuel de 30 000 euros. L’association Parkinson Belgique dispose de 14 antennes sur le territoire wallon et réalise différentes actions telle que : apporter une écoute téléphonique aux patients et à leur entourage, informer sur leurs droits et la législation sociale en matière de handicap, dispenser ou organiser des formations et des sessions de psychoéducation.
Au niveau du domicile, les centres de coordination des soins et de l’aide à domicile ainsi que les services d’aides aux familles et aux ainés ont connaissance de la problématique de la maladie de Parkinson via des formations liées aux différentes pathologies rencontrées au domicile. Les travailleurs du secteur sont également sensibilisés à la pertinence du travail en collaboration avec les infirmiers ou les paramédicaux, mais ne prodiguent pas les aides ne relevant pas de leurs compétences.
Enfin, une information complète de comment prévenir à comment traiter les effets de la maladie de Parkinson est disponible sur le site de référence wallon en matière de santé, infosanté.be. Ce site de référence en matière d’information santé est accessible aussi bien pour les patients que pour les professionnels de santé subsidiés par l’AViQ.