Le centre IFAPME de Charleroi organise plus de 70 formations pour les jeunes et les adultes. Il propose aussi une offre diversifiée de formations continues ainsi que des solutions sur mesure pour les personnes qui désirent créer ou reprendre une entreprise.
Comptant 4 antennes différentes, l’Institut wallon de formation en alternance et des indépendants et petites et moyennes entreprises, mieux connu sous le nom d’IFAPME, est bien représenté à Charleroi. C’est à Gilly, l’antenne principale, qu’est reçue la députée Rachel Sobry pour une visite. Elle est accueillie par Madame Raymonde Yerna, Administratrice générale de l’IFAPME, et Monsieur Georges Dubois, Directeur du centre de Charleroi, avant de rencontrer d’autres acteurs locaux.
Même si le centre propose de nombreux programmes tels que la formation continue, c’est autour de la formation en alternance que s’oriente la majorité des échanges. Pour utiliser les termes de l’Administratrice générale, il s’agit de « l’ADN » de l’IFAPME. Et cela fonctionne très bien puisque le taux d’insertion professionnelle y est de 87%, ce qui surpasse celui des masters universitaires, notamment.
La force de l’IFAPME réside dans son ancrage dans le monde économique. Il y a une vraie relation de confiance avec les entreprises qui sont pleinement acteurs de la formation. Pour ces dernières, c’est aussi l’occasion de former du personnel « sur mesure ». D’ailleurs, la moitié de celles qui accueillent des apprenants en alternance les engagent par la suite. Les formations à proprement parler ont lieu en horaire de jour, en soirée ou le samedi. Particulièrement depuis la crise sanitaire, de nombreux adultes décident de se réorienter et passent par l’IFAPME qui propose des services de psychologues spécialisés pour les épauler depuis les premières réflexions jusqu’à la trouvaille d’un nouvel emploi.
Madame Yerna et Monsieur Dubois soulignent cependant certains obstacles comme la perte de droit à l’allocation de chômage pour les demandeurs d’emploi qui entament une formation IFAPME sans obtenir de dispense pour reprise d’études.
En outre, même lorsque le chômage parvient à être maintenu, sa dégressivité peut devenir un réel obstacle financier pour les personnes en réorientation puisque les formations IFAPME s’organisent sur un laps de temps relativement long.
Ces formations souffrent également d’un déficit d’image qu’il faut tenter de gommer, notamment en insistant sur le taux d’insertion record.
La visite s’est poursuivie par la rencontre de formateurs et d’apprenants dans des locaux particulièrement bien équipés pour la mécanique automobile, la carrosserie, la maçonnerie et la pâtisserie, entre autres.
Ces rencontres et cette visite de l’antenne de Gilly de l’IFAPME conforte certainement l’idée des bienfaits de la formation en alternance. Celle-ci ne peut se faire à la légère et une relation sérieuse et de confiance avec les entreprises est primordiale, tout comme la mise en place d’un service d’alternance indépendant qui veille à ce que cela fonctionne correctement. Si le taux d’insertion sur le marché du travail est remarquable, le statut des apprenants peut encore être amélioré et une meilleure lisibilité des programmes d’alternance est à souhaiter. La députée Rachel Sobry y est attentive dans le cadre de son travail, notamment auprès des Ministres de la Formation et des Centres de compétences.