Question de Rachel Sobry à Valérie Glatigny, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles, intitulée «Formation des jeunes sportifs aux premiers secours»
Rachel Sobry (MR). – Les premiers soins administrés quasi instantanément par Simon Kjær, l’un des coéquipiers de Christian Eriksen, ont peut-être sauvé la vie du joueur danois. Nous avons tous été glacés par ces images. Ces accidents arrivent malheureusement aussi dans le sport amateur.
Actuellement, l’Administration de l’éducation physique et des sports (ADEPS) forme les moniteurs de sport, actuels et futurs, aux premiers secours, mais les jeunes sportifs ne bénéficient pas d’une telle formation. Si certaines fédérations comme la Ligue francophone de football américain proposent aux joueurs de suivre une telle formation, elle reste optionnelle et ne fait pas partie intégrante du programme couvert par la cotisation annuelle. Pourtant, l’enseignement systématique des premiers soins aux jeunes sportifs permettrait de sauver des vies, y compris lors de la pratique privée d’un sport, en dehors de la présence d’un moniteur.
Dès lors, Madame la Ministre, pensez-vous qu’il faille former nos jeunes sportifs aux premiers secours? Est-il envisageable de demander aux ligues et aux fédérations de prévoir une formation annuelle pour leurs membres? Enfin, les jeunes devraient-ils également être formés à l’utilisation des défibrillateurs?
Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – Nous avons tous été très émus par les images de Christian Eriksen – 29 ans seulement – couché sur la pelouse, terrassé par un malaise cardiaque. Comment éviter des accidents de ce genre? Comment faire pour que nos formations soient à la hauteur? Les législations de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région wallonne prévoient l’obligation de placer des défibrillateurs automatisés externes dans les infrastructures comme les centres de l’ADEPS. De plus, le personnel doit être formé et suivre des remises à niveau pour les gestes de premiers secours. Un financement est aussi prévu pour l’Association des établissements sportifs (AES) afin de lui permettre d’organiser des formations aux premiers secours. Environ 3 500 enfants suivent une formation de ce type.
La Ligue francophone de sauvetage, fédération reconnue et donc subventionnée en Fédération Wallonie-Bruxelles, propose aussi des formations aux entraîneurs des clubs et des fédérations. En 2019, un bon millier d’entraîneurs ont ainsi été formés aux premiers secours. Nous poursuivrons bien évidemment ce programme ô combien capital pour sauver des vies.