Question de Mme Sobry à Mme Glatigny, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de la Promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles sur «La situation des maisons de l’adolescent (mado)»
Mme Rachel Sobry (MR). – Créée il y a un peu plus de dix ans à Charleroi, la maison de l’adolescent (mado) relève du secteur de l’aide à la jeunesse, même si elle développe une approche transversale en proposant, entre autres, des actions de soutien concernant la jeunesse, le handicap, la santé ou encore les aspects juridiques. Les jeunes âgés de 11 à 25 ans et leurs parents peuvent être reçus au sein d’une structure rassemblant des partenaires de différents services, lesquels visent à répondre à une approche globale des besoins. Ces dernières années, ce concept né en province de Hainaut a inspiré la création de structures plus ou moins similaires à Liège, à Namur, à Mons, à Marche-en-Famenne et en Région bruxelloise. Ce maillage d’acteurs a été soutenu par l’octroi d’agréments et de subventions par le biais de l’arrêté du 15 mars 1999 relatif aux conditions particulières d’agrément et d’octroi des subventions pour les services qui mettent en œuvre un projet pédagogique particulier. Toutefois, votre prédécesseur a fait adopter l’arrêté du 3 avril 2019 relatif aux conditions particulières d’agrément et d’octroi de subventions pour les services Maisons de l’Adolescent, afin de leur consacrer un cadre réglementaire propre.
Madame la Ministre, pouvez-vous dresser un bref bilan des activités de ces opérateurs? Comment leurs missions s’organisent-elles aujourd’hui? Les modes de prise en charge et d’accompagnement des jeunes sont-ils positifs? Est-ce que des synergies ont été créées avec les autres acteurs de l’aide à la jeunesse?
Par ailleurs, l’article 9 de l’arrêté du 3 avril 2019 prévoit que les mado peuvent être agréées en quatre catégories qui correspondent à des normes de référence et des modes de financement différents. Tout nouveau service est obligatoirement agréé en catégorie 1 pour une durée d’une année. Au terme de cette période, il passe de plein droit en catégorie 2, sauf avis contraire de l’administration, auquel cas la commission d’agrément est saisie pour avis.
Cette disposition est-elle appliquée? Certaines mado ont-elles dû être maintenues en catégorie 1? Qu’en est-il de l’évolution vers les autres catégories?
Disposez-vous de rapports de l’administration et de l’inspection pédagogique sur le passage des mado d’une catégorie à l’autre? Si oui, que contiennent ces rapports?
Mme Valérie Glatigny, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – La Mado de Charleroi a effectivement vu le jour il y a plus de dix ans et possède déjà un réseau bien développé. Les autres mado déploient progressivement leur réseau et leurs actions. En passant en catégorie 2, elles devraient être en mesure d’y consacrer davantage d’énergie. J’ai demandé à mon administration qu’elle me transmette les rapports d’évaluation rédigés par les inspecteurs pédagogiques pour toutes les mado afin d’évaluer comment ces nouveaux dispositifs s’inscrivent dans les dispositifs déjà existants. Ces rapports ne me sont pas encore parvenus, mais je compte réitérer ma demande auprès de l’administration.
Le contexte actuel et les difficultés psychologiques des jeunes face à la pandémie et au confinement mettent en lumière le besoin de ces jeunes de se tourner vers des professionnels capables de les écouter, les orienter et les accompagner lorsqu’ils traversent des épisodes dépressifs ou sont aux prises avec des idées noires. En ce sens, les mado complètent l’offre actuelle à disposition des jeunes en termes de prévention et d’accompagnement. C’est pourquoi, dès réception des rapports établis par les inspecteurs pédagogiques, le passage d’une catégorie à l’autre sera évalué afin de ne pas retarder la mise en œuvre d’une aide complémentaire en faveur des jeunes. Je vous invite, Madame la Députée, à me réinterroger une fois que je serai en possession de ces rapports.