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La suspension des tests salivaires au sein des maisons de repos

9 Fév, 2021

Question orale de Mme Sobry à Mme Morreale, ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes sur « La suspension des tests salivaires au sein des maisons de repos » 

Mme Sobry (MR). – Madame la Ministre, ma question se différencie un petit peu de celle de mon collègue et il y a une partie qui a déjà été évoquée ce matin. Le 29 janvier dernier, votre cabinet annonçait que l’expérience pilote du testing salivaire au sein des maisons de repos et maisons de repos et de soins wallonnes prendrait fin à partir de la semaine du 1er février. Depuis son lancement au mois de novembre, 200 000 tests avaient pu être utilisés pour cette expérience. Selon les dires, avec la vaccination au sein du personnel et des résidents ainsi que l’augmentation aussi du testing via les tests PCR qui permettent des résultats rapides, la prolongation de l’expérience était inutile.  

Ceci dit, à partir du 1er février, une deuxième phase d’expérimentation est lancée afin d’étudier l’évolution de l’épidémie au sein des maisons de repos wallonnes suite à la vaccination. Pendant cette phase, les membres du personnel, vaccinés ou non, seront donc soumis à ces mêmes tests salivaires sur base volontaire. J’ai alors plusieurs questions à ce sujet, Madame la Ministre.  

Sachant qu’une partie du personnel et des résidents des maisons de repos et maisons de repos et de soins wallonnes a décidé de ne pas se faire vacciner, on l’a évoqué ce matin, ou n’a encore reçu qu’une seule dose du vaccin, l’arrêt de la première phase de l’expérience est-il ou non prématuré ?  

Quelle proportion des résidents et du personnel sera soumise à cette deuxième phase d’expérimentation ? Un nombre précis de participants a-t-il été fixé pour cette deuxième phase ? Sur quelle base, à part volontaire, choisit-on ces participants ?  

Plus globalement, vu les retours positifs du projet pilote, pouvez-vous nous indiquer pourquoi ces tests salivaires ne sont toujours pas, à l’instar d’autres pays, proposés pour le « tout public » sous contrôle des pharmaciens, des médecins ou autres spécialistes ? 

 

Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Mesdames et Monsieur les Députés, faisant suite à la campagne de vaccination, nous devons effectivement maintenant réfléchir aux conditions de reprise de la vie à l’intérieur des établissements et des contacts avec le monde extérieur, que ce soit par les visites ou les sorties des résidents. S’il semble assez évident qu’après les 12 jours suivant la deuxième injection de vaccin, la vie à l’intérieur de la maison pourrait reprendre sans entrave, les contacts avec l’extérieur apparaissent à déterminer. Certes les maisons de repos seront vaccinées, mais pas la population en général, et la propagation des souches variantes au pouvoir de contagion plus important que la souche classique nous fait continuer à adopter une attitude de prudence ou en tout cas de patience. Nous devons également tenir compte du fait que nous attendons un minimum de recul et d’études pour apprécier la contagiosité d’une personne vaccinée. On sait qu’elle n’a pas la maladie, elle ne va pas la contracter, en tout cas elle ne va pas développer de symptômes, mais on ne sait pas encore si elle ne transmet pas la maladie ou si certains vaccins font qu’elle ne la transmette. C’est peut-être différent selon le type de produit. Nous continuerons à respecter le port du masque, l’hygiène des mains, tant pour le personnel que les résidents et leurs visiteurs.  

Le GEMS est en train d’élaborer des directives sur des assouplissements en fonction de la couverture vaccinale. La dimension testing et quarantaine postvaccination sera également intégrée à l’avis. D’après mes informations, cet avis devrait être finalisé pour le prochain CODECO. À ma demande, l’AViQ a réfléchi à des premières propositions de mesures dans les maisons de repos. Elles sont discutées aujourd’hui avec la cellule vaccination du professeur Englert, mes conseillers et le gestionnaire de crise de l’agence. À ce stade, nous n’avons pas consulté de représentants des résidents. Nous savons que toutes leurs attentes sont légitimes. Je pense que nous connaissons surtout les attentes des résidents. J’essaie de ne pas m’engager dans des promesses que je ne pourrai pas tenir, pour dire une phrase que j’essaie de faire comme leitmotiv.  

Sur la phase pilote, des tests salivaires en maisons de repos, elle s’est terminée fin janvier. Les résultats, c’est que :  

– le pourcentage de participation des maisons de repos et des maisons de repos et de soins était de 94 %.  

– 162 622 analyses d’échantillons ont été réalisées par le laboratoire de l’Université de Liège ;  

– 99,67 % des résultats étaient disponibles dans un délai inférieur à 24 heures après le dépôt des échantillons au laboratoire. 

Quand un cluster était identifié à la suite du testing salivaire, les maisons de repos pouvaient demander un testing nasopharyngé pour leurs résidents. Dans ce cadre, 85 maisons de repos ont participé au testing généralisé de leurs résidents et 6 304 tests nasopharyngés ont été ainsi réalisés, gratuitement, en tout cas le Fédéral ayant mis ces tests gratuitement à disposition des institutions.  

L’arrêt de la première phase du testing salivaire dans les maisons de repos coïncide avec la possibilité offerte par le Fédéral de rétablir le testing préventif régulier dans ces structures d’hébergement et à augmenter la capacité de testing via la plateforme bis. La deuxième phase du projet pilote a débuté le 1er février pour une durée minimum de six semaines et qui a pour objectif de vérifier les effets de la vaccination sur l’évolution de l’épidémie dans les maisons de repos. Exactement, ce que je disais dans ma question précédente, excrète-t-on encore la maladie ? Peut-on encore la transmettre ? Cent maisons de repos ont été sélectionnées suivant des critères bien définis, comme la participation récente et l’assiduité des membres du personnel à réaliser le testing salivaire lors de la première phase. Pour assurer une meilleure représentativité des maisons de repos sur l’ensemble du territoire, elles ont été réparties sur huit points relais définis en concertation avec l’Université et l’AViQ. La population cible soumise au test salivaire reste identique à la première phase, il s’agit de tous les professionnels soignants et non soignants qui travaillent dans une maison de repos. Cinq mille tests seront effectués chaque semaine.  

Pour le moment, il serait difficile d’élargir le test salivaire à l’ensemble de la population, parce qu’il n’a d’efficacité que s’il est mené toutes les semaines, de manière répétée. Dans la lutte actuelle contre le coronavirus, il semble toujours judicieux d’insister sur l’utilisation correcte du port du masque, le respect des gestes barrières, l’importance de la vaccination et de demander un test nasopharyngé PCR dès que l’on a les premiers symptômes. N’attendez pas, prenez contact avec votre médecin. Il peut vous envoyer votre code QR et vous envoyer dans un centre de vaccination. Le délai est une des clés du succès. Plus vite on va se faire tester et plus vite on a les résultats – dans les moins de 24 heures – pour permettre une réponse rapide des laboratoires pour savoir si oui ou non, vous est atteint du covid. 

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