Participation, le lundi 21 février, à un ciné-débat sur : La voiture électrique est-elle plus écologique ?
Les véhicules électriques, selon leur mode de consommation, peuvent représenter une réponse efficace et concrète pour diminuer l’empreinte environnementale. Cependant, plusieurs facteurs sont à prendre en considération afin de savoir si ces véhicules sont réellement plus écologiques.
Le mode d’utilisation
De manière générale, une voiture électrique conviendra davantage aux personnes qui effectueront des petites distances (maison, école, travail, courses, rendez-vous divers) que des longs trajets.
En effet, plus les distances à parcourir sont élevées, plus il faudra s’arrêter afin de recharger la voiture. Le temps de trajet, selon le type de recharge, peut dès lors être considérablement augmenté.
L’impact environnemental
Lorsqu’elle roule, la voiture électrique émet, comme tous les autres véhicules, des particules de freinage. Mais contrairement aux véhicules thermiques, elle n’émet pas de CO2.
Cependant, la production des batteries de voitures électriques nécessite quelque 160 kg de métaux lourds dont l’extraction a un impact environnemental important. Ces principaux métaux sont le graphite, le cobalt, le lithium, le nickel pour ne citer qu’eux.
Avec une filière de recyclage structurée et efficace, une grande partie de ces matériaux pourrait être recyclée. Cela permettrait de favoriser l’économie circulaire mais également de réduire la dépendance d’approvisionnement de ces métaux. Selon l’étude de Transport et environnement, plus d’un cinquième du lithium et du nickel et 65 % du cobalt nécessaires à la fabrication d’une batterie de voiture électrique pourraient provenir du recyclage à horizon 2035.
Le mode de production d’électricité
La réelle question à se poser pour savoir si l’utilisation d’un véhicule électrique est plus écologique que celle d’un véhicule thermique, c’est quel est le mode de production de l’électricité qui est utilisée pour recharger le véhicule électrique.
Dans les pays où le mix énergétique est peu carboné, comme en France où l’électricité provient surtout de l’énergie nucléaire, utiliser la voiture électrique permet de diminuer significativement l’empreinte carbone. Par contre, dans des pays comme l’Allemagne ou la Chine encore fortement dépendants du charbon pour produire leur électricité, l’impact est bien moindre.
En Belgique, l’électricité est majoritairement issue de sources d’énergie telles que les centrales nucléaires, l’énergie éolienne, solaire ou hydro-électrique, qui émettent très peu, voire pas de CO2. Les véhicules électriques en Belgique émettent donc 3 à 4 fois moins de CO2/km que les véhicules thermiques.
La voiture électrique reste un outil efficace mais n’est pas une fin en soi
La politique de mobilité que nous prônons au Mouvement Réformateur se veut respectueuse de l’environnement, plus « smart », et soucieuse de désengorger les routes et autoroutes, en soi d’assurer la fluidité du transport. Nous sommes favorables à une offre multiple, complémentaire et multimodale, qui intègre les différentes infrastructures (pistes cyclables, transports publics, stationnement, etc.) ainsi qu’au développement d’une mobilité plus douce.
L’objectif, au sujet de la mobilité, n’est pas de prôner à tout prix l’utilisation de la voiture électrique, mais bien d’atteindre un bilan qui soit le plus décarboné possible.
Dans la poursuite de cet objectif, nous devons impérativement garder un principe de neutralité technologique, ce qui signifie de ne pas fermer la porte aux autres alternatives telles que les carburants synthétiques (fabriqués à base de CO2 capturé et d’énergie peu ou pas carbonée) ou les progrès effectués sur les moteurs thermiques pour tendre vers le zéro émission.