Question d’actualité de Mme Sobry à Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes, sur « Le développement d’accent jobs en Wallonie en « période d’opportunités » pour l’emploi »
Mme Sobry (MR). – Madame la Ministre, créée en 1995, c’est surtout au nord du pays qu’Accent s’est développée depuis un quart de siècle. Ainsi, sur les 318 agences, seules 73 sont réparties entre Bruxelles et la Wallonie. Le premier bureau wallon de l’agence a d’ailleurs vu le jour après seulement 10 ans d’existence, donc en 2005. Cependant, la CEO explique que la Wallonie, particulièrement en cette période difficile, regorge d’opportunités. Le développement au sud du pays se met en route puisque 2021 verra 10 nouvelles agences s’implanter dans notre Région, dont huit ont d’ores et déjà été inaugurées pendant le premier trimestre de l’année. Elles sont réparties sur tout le territoire entre Mons, Wavre, Libramont, Malmedy, Namur et trois agences à Charleroi. Alors que les répercussions de la crise sanitaire sur le marché du travail et de l’emploi sont importantes, une proactivité, d’une part, des chercheurs d’emploi et, d’autre part, des acteurs du secteur est souhaitée.
Dès lors, quel est votre regard tout d’abord sur le développement d’Accent jobs en Wallonie ? L’arrivée de ces nouvelles agences change-t-elle la donne ou la stratégie du FOREm ? Des concertations ont-elles eu lieu ? Pour finir, le FOREm va-t-il accompagner, voire peut-être collaborer avec Accent en vue de tendre vers l’objectif d’augmentation de l’emploi tel qu’énoncé dans la DPR ?
Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Madame la Députée, le FOREm travaille et discute avec l’ensemble des acteurs de l’emploi en Wallonie. Les sociétés d’intérim en sont. Il y a des collaborations qui lient le FOREm avec l’ensemble des agences d’intérim, dont Accent jobs dont vous parlez. Quand l’agence intérim obtient son agrément, vous savez qu’elle doit transmettre annuellement un rapport d’activité dans lequel elle donne toute une série d’informations, notamment sur les conditions d’agrément aussi, mais surtout des données qui vont contribuer à la transparence du marché régional. Un rapport qui est transmis à la Commission d’agrément dont le FOREm fait partie. Cette commission est donc le premier échange, le premier lieu, le premier endroit d’échange, de dialogue et de collaboration avec le FOREm.
Deuxième élément, on a aussi un accord entre la formation professionnelle du FOREm et les agences d’intérim qui permettent aux agences de disposer du nombre de demandeurs d’emploi qui sortent de la formation et leurs coordonnées. Par exemple, on sait qu’il y a cinq demandeurs d’emploi qui sortent de la formation de carreleur, ils peuvent donc alors diffuser des offres d’emploi en lien avec ces personnes qui sont formées et très rapidement disponibles sur le marché de l’emploi. Par ailleurs, depuis 2005, les agences d’intérim peuvent intervenir. Elles peuvent aussi répondre aux appels à projets qui sont lancés par le FOREm.
Il y a certaines agences qui diffusent leurs offres d’emploi – beaucoup d’ailleurs – via le site internet du FOREm, avec un système de flux spécifique d’information entre le FOREm et l’intérim qui a été mis en place spécifiquement. Une autre collaboration entre l’intérim et le FOREm concerne la formation professionnelle puisque le FOREm va garder deux places disponibles par formation – par exemple, concernant le transport – pour l’intérim. Ce sont quelques éléments qui permettent d’illustrer ou de confirmer qu’il y a nombre d’endroits d’échange et de dialogue entre cet acteur de l’emploi et le FOREm. Je clôturerai en disant que l’intérim est un des partenaires et un des moyens pour pouvoir trouver de l’emploi à côté de bien d’autres. Notre objectif est également, de manière complémentaire ou de manière principale, de travailler à la création d’emplois durables afin d’éviter la précarisation liée à des contrats et aux conditions de travail. Pour beaucoup de travailleurs, c’est un moyen de mettre le pied à l’étrier, ce qui contribue aussi à trouver de l’emploi durable et de qualité.