Question orale de Mme Sobry à Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes sur “Le moteur de recherche d’emplois mis en place par Google”
Mme Sobry (MR). – Madame la Ministre, la branche belge de Google vient d’annoncer qu’elle lançait un moteur de recherche destiné à l’emploi. Ce nouvel outil s’inscrit dans un vaste projet de digitalisation des services par le géant américain.Avant même le lancement de cette plateforme dédiée, on estimait que plus d’un tiers des chercheurs d’emploi passaient déjà par Google. Il paraît donc utile et même logique d’apporter aux utilisateurs, qui ont ce réflexe de systématiquement effectuer leurs recherches via le site du géant américain, un outil spécifique.
Le projet aurait été mis sur pieds avec la collaboration d’Actiris, du VDAB et du FOREm, ainsi que de divers acteurs du secteur, tels que Jobat et Randstad. Yves Magnan, qui est le directeur général adjoint Produits et Services du FOREm, s’est réjoui d’un outil correspondant aux habitudes de la jeune génération actuelle, qu’il considère comme étant née avec un smartphone dans les mains. Il souligne cependant qu’il s’agit d’un service en ligne qui ne remplacera jamais le travail qui peut être effectué par un conseiller. Tout le monde semble donc accueillir assez favorablement cet outil qui devrait offrir plus de visibilité et d’efficacité à certaines offres d’emploi, qui sont parfois peu ou mal mises en valeur.
La DPR précise qu’augmenter le taux de participation des Wallonnes et des Wallons au marché du travail est une priorité du Gouvernement. Ceci est d’autant plus vrai alors que la crise économique liée à celle du coronavirus a fait – on le sait – d’énormes dégâts sur le marché de l’emploi. Mes questions, Madame la Ministre, sont les suivantes.
Comment accueillez-vous ce nouvel outil de recherche d’emplois ? S’agit-il d’une opportunité pour booster l’emploi dans en Wallonie ? Ne va-t-il pas ou ne risque-t-il pas de faire doublon avec des sites tels que celui du FOREm ?
Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Madame la Députée, le nouveau moteur de recherche de Google est une opportunité supplémentaire pour dynamiser le marché de l’emploi. Il faut s’en réjouir. Il présente quelques avantages pour les demandeurs d’emploi et pour les employeurs. Pour les demandeurs d’emploi, la recherche d’offre est facilitée parce que Job in Research leur permet d’effectuer une recherche directement dans la barre de recherche Google tout en sélectionnant quelques critères clés (enregistrement inaudible), provenant de divers sites internet. Pour les employeurs, une plus grande visibilité est donnée à leur offre d’emploi, parce que celle-ci n’était auparavant visible que par les utilisateurs du site leforem.be et pas par tous les utilisateurs de Google.
Un moteur de recherche ne permet néanmoins qu’une visibilité des offres en indexant celles présentes sur d’autres sites, suite à quelques critères de recherche. Il ne fournit donc pas un service identique à celui bien diversifié et complet que propose le FOREm, tant pour la diffusion des offres d’emploi des employeurs, que pour la présélection des candidats. Il y a un travail important en amont pour aider les employeurs à proposer des candidats qui correspondent et qui ont le profil recherché le plus recherché par l’entreprise, mais aussi, par exemple, par l’organisation de jobdays, notamment ces six derniers mois, des jobdays virtuels pour que la recherche d’emploi des demandeurs d’emploi soit la plus efficace possible ou encore sur le site leforem.be.
Google ne remplacera pas le FOREm. Cela, vous vous en doutez bien, cela reste l’acteur clé pour nous de l’intermédiation entre l’offre et la demande d’emploi en Wallonie, avec notamment la réforme de l’accompagnement, qui est une réforme ambitieuse (enregistrement inaudible), que l’on a déposée en première lecture il y a maintenant quelques semaines au Gouvernement et qui viendra en deuxième lecture très prochainement, devrait aussi nous permettre de pouvoir améliorer les services du FOREm. On sait que l’on a des défis à relever pour essayer de faire correspondre davantage l’offre d’emploi et la demande par rapport aux demandeurs d’emploi et de s’assurer que la formation puisse être rehaussée pour mieux correspondre à des offres d’emploi qui sont aujourd’hui non pourvues et qui pourraient faire le bonheur d’un certain nombre de chercheurs d’emploi. Pour cela, il faut améliorer un peu leur niveau de formation, ce à quoi le FOREm s’attelle avec ses partenaires ainsi que le Gouvernement, qui essaie d’améliorer le niveau de satisfaction.