Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Le retour de la plateforme Qvax en Wallonie”
Madame la Ministre,
En Wallonie, Qvax a fait son retour le 2 décembre, mais il faudra être dans les conditions d’éligibilité pour s’inscrire sur la liste d’attente.
A Bruxelles c’est plus simple, Bruvax, la plateforme en ligne bruxelloise de gestion de vaccination, est, quant à elle, complètement ouverte et tous les Bruxellois de plus de 18 ans peuvent désormais s’inscrire. Donc les Bruxellois doivent tenir compte de la période d’attente obligatoire pour la dose « booster » alors que les Wallons recevront quant à eux leur convocation personnelle, par mail, sms ou courrier postal. Cette approche bruxelloise responsabilisant les citoyens à leur vaccination cohabite avec une stratégie plus paternaliste wallonne rendant le wallon tributaire de sa convocation.
Malgré un cadre conjoint acté en CIM Santé, il semble que l’implémentation de celui-ci diffère entre Régions. Sur quelles informations Madame la Ministre s’est-elle donc basée pour définir la distribution de la 3e dose de vaccin Covid-19 en Wallonie ?
Au risque de créer des problèmes comme cela a pu être le cas sur le terrain avec la stratégie pour la 3e dose des immunodéprimés. Il me revient en effet que certaines personnes immunodéprimées ont été convoquées pour leur 3e dose 3 ou 4 mois après leur seconde dose.
Sachant que pour nos autorités, le vaccin est efficace durant 6 mois, s’agissait-il d’une stratégie voulue ou d’une erreur due à l’empressement ?
Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie
Madame la Députée,
Les interventions sont fondées sur les décisions adoptées par les autorités, d’abord définies au niveau de la « task force » Vaccination, puis décidées en CIM Santé. Les critères sont issus des recommandations du Conseil supérieur de la Santé.
Il s’agit de l’âge qui reste le facteur déterminant du risque face au Covid-19 et de l’intervalle requis entre la dernière dose de la primovaccination et la dose de rappel, selon la chronologie des avis rendus et le type de vaccin.
Pour les immunodéprimés, il a été tenu compte des décisions, sachant que les invitations sont dépendantes de l’inscription des patients dans le système d’invitation. En effet, ce sont les mutuelles et les médecins généralistes qui ont déterminé qui devait figurer parmi les immunodéprimés et c’est sur la base de cette sélection des patients qu’ils ont été conviés dès la mi-septembre dans les centres de vaccination, sachant qu’il leur appartient de prendre le rendez-vous.
En outre, tout médecin spécialiste ou tout patient peuvent interpeller le médecin traitant, en cas d’urgence liée à un traitement ou une intervention, afin de bénéficier d’une vaccination en centre de vaccination.
Dans le chef de la Wallonie, il n’y a donc ni stratégie délibérée ni erreur liée à l’empressement.