Question Rachel Sobry à Philippe Henry, Ministre du Climat, de l’Energie et de la Mobilité: ” Le second rapport Securex relatif à la SOFICO “
Rachel Sobry (MR): Monsieur le Ministre, en novembre 2020, un premier rapport Securex dévoilait le malaise qui régnait au sein de la SOFICO. Le rapport en question pointait du doigt un certain nombre de comportements inadaptés – et c’est un euphémisme – vis-à-vis du personnel de l’organisme public, tel que des pressions et du harcèlement.
Suite à ce premier rapport accablant, vous aviez insisté sur l’importance du bien-être des travailleurs ainsi que de l’image de la Région.
Vous nous disiez alors que les résultats de ce rapport devaient être objectivés et que l’ensemble du personnel allait faire l’objet d’un entretien pour que Securex puisse rendre un second rapport.
Ce second audit basé sur ces entretiens poussés avec les collaborateurs de la SOFICO est sorti et met en avant une direction « laxiste qui serait à la fois directive et despotique ».
Au-delà du management, un service de ressources humaines incompétent est pointé du doigt ainsi que des réflexions sexistes envers le personnel féminin, notamment.
J’aimerais vous entendre sur deux questions.
Qu’a-t-il été fait depuis le premier rapport Securex paru l’hiver dernier ?
Comment la SOFICO rectifie-t-elle et compte-t-elle rectifier le tir ?
Je vous remercie.
M. Henry, Ministre du Climat, de l’Énergie et de la Mobilité. – Madame et Monsieur les Députés, c’est effectivement un rapport tout à fait préoccupant dont j’ai pu prendre connaissance. Nous l’avions déjà évoqué, donc je vous rappellerai que j’avais également souhaité que l’ensemble du personnel puisse être entendu et pas seulement un échantillon du personnel. C’était il y a quelques mois. Donc, cela a été effectivement le cas. Quarante personnes sur les 46 ont effectivement répondu à la proposition d’être entendue et il y avait déjà eu un premier retour à l’ensemble du personnel en novembre dernier.
Effectivement, quelques constats, comme je le disais, assez préoccupants au niveau de l’organisation qui mettent en avant une non-gestion du personnel et des conflits de la part de la direction, une absence d’organigramme clair, un manque d’expérience GRH, des inégalités salariales également.
Ces éléments ne peuvent pas rester en l’état. La direction de la SOFICO a été mobilisée sur l’analyse des constats du rapport ainsi que le conseil d’administration.
Je veux signaler que nous sommes dans une phase de transition au niveau de la SOFICO puisque le directeur général est désormais parti à la pension et qu’un nouveau directeur général ad interim est en fonction depuis très récemment.
Je pense que c’est donc tout à fait propice à faire évoluer la structure. Ce directeur a la confiance à la fois du conseil d’administration et du personnel. Des pistes vont évidemment être mobilisées en interne, mais il n’est pas exclu qu’il puisse être fait, à un moment donné, à un accompagnement extérieur. Mais, comme je le disais, beaucoup d’éléments peuvent d’abord être traités en interne, que ce soit de la clarification, de la communication, des délégations, de la mise en place de réunions mensuelles, et cetera.
Il y a déjà deux décisions importantes qui ont été prises, à savoir la mise en place d’un comité de concertation de base qui n’existait pas, qui permettra donc un dialogue structuré entre le personnel et la direction.