Question de Rachel Sobry à Céline Tellier, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal: “Le surpoids des animaux domestiques”
Rachel Sobry (MR) – Le 14 octobre dernier, la marque Royal Canin publiait les résultats d’une enquête concernant le surpoids des animaux en Belgique.
Cette enquête, réalisée auprès de 1 000 propriétaires et 100 vétérinaires, a produit des résultats surprenants. En effet, il en ressort que, selon les vétérinaires, plus de la moitié des animaux de compagnie, chiens et chats, sont en surpoids alors que 7 maîtres sur 10 estiment que leur animal a un poids idéal. Pire encore, seuls ¼ des propriétaires estiment leur animal en situation de surpoids. Les vétérinaires soulignent, malheureusement, une augmentation de cas de surpoids chez les chats et les chiens durant ces dernières années.
Comme chez l’homme, le surpoids peut avoir des conséquences néfastes sur la santé et les habitudes de nos animaux de compagnie. Inflammations articulaires, affections cardio-respiratoires ou diabète, chez les chiens. Pour les chats, en plus des inflammations articulaires et du diabète, il peut également y avoir des risques d’infections urinaires.
En outre, le surpoids peut impacter la santé psychologique des animaux ainsi que réduire leur espérance de vie.
Il existe néanmoins des pistes afin de prévenir le surpoids chez les animaux domestiques : diminuer l’usage de « friandises », ne plus donner restes de table en plus d’un propre repas, faire faire de l’exercice à son animal, et cetera.
À l’heure actuelle, trop peu de propriétaires réalisent vraiment les dangers que le surpoids représente pour leurs animaux.
À ce sujet, Madame la Ministre était-elle informée du déroulement de cette enquête ?
Les résultats l’interpellent-ils ?
Pense-t-elle qu’il serait possible de mettre en place une campagne de prévention et de sensibilisation, éventuellement via une brochure, concernant les méfaits du surpoids chez les animaux domestiques ?
Céline Tellier, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal – J’ai pris connaissance des tendances exprimées au travers de cette enquête.
L’âge, le manque d’activité physique et le surpoids sont des facteurs de risque reconnus dans l’apparition de certaines pathologies chez nos animaux de compagnie.
Il appartient au responsable de l’animal de lui assurer une activité physique régulière et d’ajuster son alimentation à son statut : animal jeune ou âgé, stérilisé ou entier, calme ou hyperactif… Il existe une offre importante de recettes diverses de nourriture pour chien et chat, qui sont adaptées à l’état de chaque animal, pour lui assurer un équilibre alimentaire.
Par ailleurs, il est de la responsabilité du maître de consulter régulièrement un vétérinaire afin de veiller au bon état général de l’animal en matière de santé et de croissance. Ce professionnel est aussi bien placé pour conseiller l’alimentation qui conviendra le mieux à l’animal et la fréquence à laquelle il doit être nourri.
La sensibilisation constitue en effet un moyen approprié d’encourager les responsables d’animaux à être attentifs à ces éléments. La sensibilisation constitue un axe prioritaire pour les actions menées en matière de Bien-être animal. Une aide annuelle de 1 000 euros est proposée aux communes pour les encourager à mener des actions de sensibilisation et d’information.
J’ai également demandé au Conseil wallon du bien-être des animaux d’analyser les besoins et nécessités en termes de sensibilisation au bien-être animal et de me faire des propositions sur les sujets qu’ils auront identifiés comme prioritaires. Ces propositions guideront mes démarches futures.