Question de Rachel Sobry à Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes
Rachel Sobry (MR) – Une enquête demandée par le groupe PronoKal a révélé que, depuis le début du confinement, 22,7 % des Belges qui étaient déjà en situation d’obésité avant la pandémie avaient repris du poids.
Stress, fermeture des salles et clubs de sports, sédentarité… Nombreuses sont les raisons qui font que certains citoyens ont pris du poids ces derniers mois. Ce sont 24,7 % des 1 000 interrogés qui disent avoir pris des kilos à la suite de la crise sanitaire. Cela représente plus d’une personne sur cinq et cette problématique n’est donc pas à négliger.
À ce sujet, dans leur dernière enquête sur l’obésité, le SPF Santé publique et Sciensano ont étudié les critères socio-économiques et liés au lieu de résidence des personnes en situation d’obésité. Celle-ci avait permis de confirmer que la prévalence au surpoids et à l’obésité a toujours été plus forte en Wallonie que dans les autres régions du pays.
Dans ce même contexte de crise sanitaire, une autre partie de la population a décidé de reprendre en main ses habitudes alimentaires et sa santé. En effet, selon plusieurs diététiciens wallons, le confinement et le télétravail aidant, certains patients ont décidé de manger plus sainement ou de prendre de nouvelles bonnes habitudes en cuisine.
Plus de temps pour préparer des repas sains et variés, l’envie de booster leur immunité ou simplement un déclic lié au virus, nombreuses ont été les motivations de ces patients.
Comment permettre aux citoyens wallons de maintenir ces bonnes habitudes une fois que la population sera déconfinée ?Comment inverser la tendance qui montre la prévalence au surpoids et à l’obésité de citoyens wallons? En collaboration avec d’autres niveaux de pouvoir, quelles démarches pourraient être effectuées afin de promouvoir la perte de poids dans le but d’éviter les problèmes médicaux liés à l’obésité (diabète, maladies cardio-vasculaires…)? En travaillant avec la Ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, serait-il possible de mettre en place des cours ou actions de prévention contre la malnutrition ou pour une alimentation de qualité dès le plus jeune âge ?
Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes – Il est clair que l’épidémie soudaine et la propagation mondiale du Covid-19 représentent l’un des défis sociétaux et de santé publique les plus aigus jamais rencontrés, non seulement en raison du Covid en tant que tel évidemment, mais aussi en raison des conséquences à long terme des mesures de confinement sur la santé globale de la population.
Plusieurs études ont attiré l’attention sur la question de la prise de poids et l’augmentation de l’obésité, qui est effectivement un des facteurs de risque de complication du Covid.
Pour anticiper ces conséquences, mais aussi poursuivre les objectifs visés par la DPR et l’Axe 1 du Plan wallon de Promotion Santé et Prévention, plusieurs projets ont été lancés en 2020 en plus de ceux déjà financés malgré la crise sanitaire :
– un projet pilote de distribution de collations saines et durables dans les écoles pour les enfants en situation de précarité,
– un projet de développement d’une application gratuite permettant aux Wallons de choisir de manière éclairer leurs produits avec un appui pédagogique.
– la diffusion depuis mi-décembre d’un spot spécifique sur les bons réflexes pour booster son immunité en temps de pandémie dont font partie une alimentation variée à base de produits frais et locaux ainsi que la pratique d’une activité physique régulière. Enfin, mon Cabinet est impliqué dans le Conseil wallon de l’Alimentation durable, le comité de pilotage « Manger Demain » ainsi que dans la co-construction avec les autres entités de l’enquête nationale de consommation 2024 coordonnée par Sciensano.