Question d’actualité du 19/08/2020 de Mme Sobry à Mme Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de la Promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles sur “Les échanges de type Erasmus et crise de la Covid-19″
Mme Rachel Sobry (MR). – Madame la Ministre, chaque année, des milliers d’étudiants poursuivent une partie de leur cursus à l’étranger grâce à des programmes d’échanges tels que le programme Erasmus. À l’heure actuelle, les étudiants qui avaient été sélectionnés pour un échange, au sein d’une université ou d’une école supérieure, à l’étranger pour l’année académique 2020-2021 ne savent toujours pas s’ils pourront partir et à quelle date se fera ce départ, le cas échéant. Interrogée à ce sujet il y a quelques jours sur un plateau de télévision, vous avez conseillé aux étudiants de prendre contact avec leur établissement et de vérifier au jour le jour le statut de leur destination sur la plateforme en ligne du SPF Affaires étrangères. Toutefois, les codes couleurs renseignés sur ce site changent très régulièrement et ne permettent pas aux étudiants et à leurs parents de déterminer dès à présent si l’échange doit être annulé ou non en raison de la situation sanitaire. Parents et étudiants sont de plus en plus nombreux à se manifester. Certains ont avancé des sommes d’argent pour couvrir certains frais, sans savoir s’ils pourront les récupérer.
À l’approche de la rentrée de l’enseignement supérieur, qui aura lieu dans moins d’un mois, certains compléments d’information sont vivement souhaités.
Quelles sont les avancées sur ce sujet? Des réunions ont-elles lieu avec l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), qui rassemble les acteurs de l’enseignement supérieur, ou avec d’autres organisations?
Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – Une réunion de concertation s’est tenue entre l’ARES, la Commission des relations internationales et les établissements afin d’échanger sur l’état des lieux de la situation. Il ne s’est pas avéré pertinent d’adopter une position commune d’annulation ou de maintien des mobilités, car nous pourrions en effet pénaliser certaines mobilités si nous décidions de toutes les annuler. Les établissements jugent donc eux-mêmes de la pertinence de maintenir ou d’annuler une mobilité. Cela me semble être dans l’intérêt de l’étudiant.
Outre la situation sanitaire, d’autres facteurs interviennent dans la prise de décision. Par exemple, la mobilité est-elle cohérente par rapport au reste du parcours académique de l’étudiant? Il est plus pertinent pour un étudiant en langues, par exemple, d’effectuer un stage à l’étranger. Ensuite, les établissements peuvent mettre sur pied des plans B et adopter des formules sur mesure pour chaque étudiant. Les établissements disposent en effet tous de partenariats privilégiés avec des institutions situées dans des pays tiers et ils sont libres donc de réfléchir à la meilleure solution à adopter pour chaque étudiant. Enfin, une mobilité à distance peut également être proposée, comme le recommande la Commission européenne.
D’une manière générale, les étudiants dont la mobilité a dû être annulée ont tous été prévenus en juin dernier. Si la mobilité n’est pas considérée comme annulée, il faut prendre contact avec l’établissement. Évidemment, l’objectif de tout le monde est de pouvoir maintenir les mobilités, mais il faut aussi prendre en compte la situation dans le pays tiers. Des cas d’annulation de force majeure sont repris sur le site de l’Agence francophone pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (AEF-Europe) et peuvent être consultés sur le site www.erasmusplus-fr.be. Les étudiants ont aussi été encouragés explicitement à contracter une assurance annulation pour leur vol en lien avec la mobilité. Ils peuvent faire jouer cette assurance, bien que cela ne sera pas possible pour les membres de leur famille qui avaient prévu de les accompagner pendant les vacances pour les aider à s’installer sur place.
Bien évidemment, nous conseillons aux étudiants de se tourner vers leur établissement pour trouver une solution ad hoc ainsi que de consulter le site de l’AEF Europe pour prendre connaissance des cas de force majeure.