Question de Rachel Sobry à Valérie De Bue, Ministre de la Fonction publique, de l’Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière: “Les pistes de ski de Wallonie durant la Covid-19″
Rachel Sobry (MR) – Bien que notre pays ne soit pas considéré comme une destination de sports d’hiver, il n’en est pas moins pourvu de plusieurs pistes. Outre le ski de fond, le ski alpin est occasionnellement pratiqué dans un des quelques dômes de ski en intérieur du pays ou sur une des pistes en provinces de Liège et de Luxembourg. Celles-ci dépendent grandement du niveau d’enneigement.
Avec la fermeture des remontées mécaniques en France et en Italie et donc, la déception de beaucoup de skieurs belges, le sort des pistes de ski de Wallonie est attendu. La question se pose dans la mesure où il ne semble pas y avoir d’harmonisation puisque les remontées mécaniques d’Autriche et de Suisse seront bien ouvertes.
Arnaud Dubois, directeur de la station de la Baraque de Fraiture regrette que, à l’heure actuelle, seule une déduction tirée de l’interdiction de rassemblement permet de conclure en la fermeture probable de ces lieux. Ceci étant, les sociétés qui exploitent les pistes belges, déjà financièrement en difficulté avec les derniers hivers peu enneigés, espèrent pouvoir ouvrir, fût-ce en janvier ou février, afin d’attirer quelques touristes qui sont cléments à voyager à l’intérieur du pays.
Je sais que le Gouvernement considère le tourisme comme un secteur économique à part entière, créateur de richesse et pourvoyeur d’emplois, qu’il convient de soutenir. Cette crise sanitaire nous place dans une situation où trouver l’équilibre entre les difficultés financières, les opportunités d’un tourisme local et les impératifs sanitaires est particulièrement difficile.
Madame la Ministre a-t-elle, à ce jour, plus d’informations quant au sort des pistes de ski wallonnes durant cette saison hivernale ?
Le sort des pistes de ski de fond, davantage assimilées à des itinéraires de randonnées, est-il le même ?
Eu égard aux hivers de moins en moins enneigés et aux difficultés liées à la Covid, pense-t-elle que le ski a un avenir en Wallonie ? Comment soutenir le secteur ?
Valérie De Bue, Ministre de la Fonction publique, de l’Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière – Le Comité de Concertation du 18 décembre 2020 a décidé de la fermeture des pistes de ski et de ski de randonnée, c’est-à-dire du ski de fond. Cette décision a été confirmée par l’arrêté ministériel du Ministre de l’Intérieur du 20 décembre 2020. Cette décision a pour objectif d’éviter les rassemblements sur les pistes de ski et les pistes de ski de randonnée.
La problématique liée au manque d’enneigement n’est pas neuve pour les gestionnaires de pistes de ski, que ce soit chez nous ou dans d’autres pays. C’est la raison pour laquelle ceux-ci réfléchissent à diversifier leurs activités, tant en hiver que durant les autres saisons.
C’est notamment le cas pour la piste de ski de la Braque de Fraiture, nouvellement dénommée « La Station » pour cette raison. Celle-ci a développé d’autres activités en dehors de la saison hivernale avec la mise en place d’autres infrastructures et activités, telles que :
– un bike park;
– de nouveaux terrains de sports ;
– l’aménagement pour le vélo de descente ;
– l’organisation d’événements sportifs par l’ADEPS ;
– l’organisation de stages de vacances, d’animations axées sur la découverte de la nature et le slow tourisme, événements organisés par des sociétés privées….
Les gestionnaires de stations de ski doivent effectivement se réinventer, comme d’autres secteurs d’activités, en créant des activités et des services complémentaires qui viennent soit compenser le manque de neige, soit amplifier leurs activités en offrant un panel diversifié en toutes saisons.