Question orale de mme Sobry à M. Daerden, Vice-président du Gouvernement et Ministre du Budget, de la Fonction publique, de l’Égalité des chances et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement sur “Les stages au sein du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles”
Mme Rachel Sobry (MR). – Les pouvoirs publics offrent régulièrement des possibilités aux jeunes étudiants, chercheurs d’emploi et diplômés d’effectuer un stage en leur sein. Réalisées dans le cadre d’un cursus pédagogique ou sur une base volontaire, ces expériences en milieu professionnel présentent de nombreux avantages indéniables sur le plan individuel. Elles soutiennent par ailleurs l’arrimage des personnes sur le marché du travail. Au niveau du ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un certain nombre d’initiatives ont été lancées durant la législature précédente, telles que l’accueil de jeunes dans le cadre des stages de transition en entreprise, mis en œuvre à l’époque par le FOREM, ainsi que du dispositif First, géré par Actiris. D’évidence, cette politique d’appui à la mise à l’emploi des citoyens est positive et doit être poursuivie.
Monsieur le Ministre, quel est l’état des lieux des politiques de stages menées par les services du ministère de la Fédération Wallonie? Comment s’organise l’encadrement pédagogique des stagiaires? Quelles sont les collaborations nouées avec les partenaires clés comme les acteurs régionaux de l’emploi, les établissements de l’enseignement supérieur et de promotion sociale ou encore les acteurs associatifs actifs auprès des jeunes? Enfin, quelles sont vos priorités pour dynamiser à moyen terme l’offre de stages?
M. Daerden, Vice-président du Gouvernement et Ministre du Budget, de la Fonction publique, de l’Égalité des chances et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement.– Le 20 juillet 2016, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé la création de stages de transition en entreprise au sein de son ministère. Les premiers stagiaires sont entrés en fonction au début du mois de février 2017. Depuis lors, les demandes de stage adressées au ministère sont chaque année de plus en plus nombreuses. En 2018, 62 demandes de stage ont été introduites; 45 stages se sont très bien déroulés et ils sont à présent clôturés, tandis que 17 stages ont été interrompus pour différentes raisons, principalement la signature d’un contrat de travail ou la reprise d’études. En 2019, 73 demandes de stage ont été introduites; 16 stages ont eu lieu et sont déjà clôturés, 15 stages sont en cours, 31 demandes de stage sont en attente et 11 stages ont été interrompus pour les mêmes raisons que celles que j’ai évoquées précédemment. L’année n’étant pas terminée, le ministère s’attend à recevoir encore de nouvelles demandes de stage.
Sur le plan pédagogique, les stagiaires sont encadrés par des référents durant toute la durée de leur stage. Ces référents qui doivent être en fonction depuis au moins cinq ans sont désignés par le ministère pour accompagner le stagiaire dans une perspective formative. Leur rôle consiste à transmettre un métier et à faciliter l’intégration du jeune stagiaire dans un milieu professionnel. Ils accompagnent le stagiaire dans ses tâches quotidiennes et suivent sa progression. Les stagiaires sont évalués à la moitié de leur stage ainsi qu’en fin de stage; les résultats de ces évaluations sont ensuite transmis à Actiris. Ces stages offrent ainsi aux jeunes chercheurs d’emploi peu qualifiés une première expérience professionnelle rémunérée dans le secteur public. La collaboration avec le FOREM, quant à elle, a pris fin aussi rapidement qu’elle a démarré. En juillet 2017, le FOREM a décidé de mettre fin aux stages de transition. Nous ignorons encore si une nouvelle formule de stage sera créée et, le cas échéant, quelle forme elle prendra. Quoi qu’il en soit, je ne manquerai pas d’encourager le FOREM en ce sens.
Concernant la collaboration avec Actiris, celle-ci a peut-être été un peu plus lente à démarrer, mais, depuis 2017, elle est très positive. Les échanges entre les ministères, les conseillers emploi et la personne relais au sein d’Actiris sont quasiment quotidiens: ils portent sur le suivi des stages en cours, la gestion des nouveaux stages et les questions éventuelles des services. En plus de ces échanges très fréquents, le ministère rencontre Actiris une ou deux fois par an pour échanger des idées, explorer des pistes d’amélioration pour développer au mieux la mesure. Je m’en réjouis, car il s’agit, pour ma part, d’opportunités à développer. Plusieurs moyens ont été déployés pour faire connaître ces stages au sein du ministère. Une page intranet a été créée au printemps 2018 ainsi qu’une brochure détaillant les processus, les acteurs et les rôles des uns et des autres. La mesure d’accueil de tels stages a été présentée lors d’une réunion du réseau interne «Ressources humaines» et un article est paru dans le journal interne du ministère en mai 2018. Une communication a également été envoyée par courrier électronique au personnel d’encadrement de ces stages. En février 2019, une enquête de satisfaction a été envoyée aux référents et aux réseaux du personnel du ministère. Elle avait pour but d’évaluer la collaboration avec le service général des ressources humaines chargé de l’instauration de cette mesure, celle avec les services d’Actiris et le processus général des stages. Les réponses étaient globalement positives. Quelques pistes d’amélioration ont été également proposées.
Voilà quelques éléments de réponse que je soumets à votre sagacité, Madame la Députée. Si j’ai beaucoup parlé de la communication interne dans ma réponse, il faudrait toutefois également envisager une communication externe, notamment d’Actiris vers les stagiaires potentiels.