Question orale de Mme Sobry à Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action Sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes sur « Les tests salivaires au sein des maisons de repos (MR) et maisons de repos et de soins (MRS) »
Mme Sobry (MR). – Madame la Ministre, à votre initiative, effectivement, un projet pilote de tests salivaires à destination du personnel des maisons de repos a été lancé en Wallonie le 13 novembre dernier et devait permettre d’obtenir, via un kit d’auto prélèvement salivaire, un screening de l’ensemble du personnel des 602 maisons de repos et maisons de repos et de soins wallonnes. La Flandre, de son côté, comparera les résultats des tests PCR effectués dans des écoles sur des échantillons salivaires et des écouvillons. Elle réalise également des tests antigéniques rapides dans des établissements de soins, doublés d’un PCR.
Dans certaines des 602 maisons de repos wallonnes, quatre à cinq vagues de test auraient déjà été réalisées depuis la mise en place du système. Récemment, on dénombrait toujours 67 clusters10 – qui comptent au moins 10 cas possibles ou confirmés – dans nos maisons de repos. À l’heure où le PCR ne constitue plus le seul pilier de la stratégie de testing belge avec l’arrivée officielle des tests rapides antigéniques et tests salivaires, je voudrais vous demander, Madame la Ministre, de faire le point sur ce mois de tests salivaires et de vous demander quelle était la proportion de tests positifs. J’ai d’autres questions.
Comment la Wallonie se prépare-t-elle dans sa participation à l’évaluation mensuelle de la stratégie de testing menée et officialisée le 25 novembre dernier ? Pourrait-elle y faire état des conclusions de son appel à projets des tests salivaires ? Quels sont les retours ? Ces tests feront-ils partie d’une procédure de testing « répétée » dans nos établissements wallons d’hébergement et d’accueil ?
Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Mesdames les députées, merci beaucoup à chacune pour l’intérêt porté à cette question. Il faut savoir que cela a été rendu possible grâce au soutien que la Wallonie avait accordé au préalable à l’Université de Liège dans le cadre des projets de recherche de mon collègue, M. Borsus. Les 4 000 000 d’euros qui avaient été investis ont visiblement été utiles puisqu’un dispositif de test salivaire a été approuvé sur les étudiants et sur le personnel de l’Université de Liège, et en partie d’Anvers, qui a permis, à un moment que l’on puisse aussi, grâce à la volonté de l’Université de Liège et d’une discussion avec ses services, de pouvoir capter tous les tests qui étaient disponibles pour pouvoir le mettre au profit des maisons de repos. Cela a demandé un peu d’organisation.
Il y a 13 points relais qui ont été définis par les responsables du projet pilote de l’université en fonction de la localisation des maisons de repos et des points relais qui sont situés entre 15 et 30 minutes des maisons de repos, avec une répartition géographique qui soit la plus efficace possible. On avait organisé un système de réalisation de planning et de ramassage des tests salivaires établis par l’Université de Liège. Il y a une phase test qui a eu lieu entre le 6 novembre 2020 dans six maisons pilotes qui a permis d’améliorer la logistique à mettre en place dans les points relais.
Un premier planning de réalisation de tests a été établi du 10 au 21 novembre, réparti du lundi au dimanche, parce qu’il y avait des capacités de testing. On a essayé d’utiliser les capacités de testing maximales de l’Université de Liège. Il y avait un nombre par jour qui était possible. Ils essayaient d’utiliser les sept jours pour pouvoir répondre au maximum des demandes des maisons de repos. À partir du 23 novembre, le listing a été revu pour répondre aux demandes des fédérations et des gestionnaires des maisons de repos qui nous ont demandé de ne pas réaliser de test le week-end, qui ont demandé de regrouper dans une même tranche horaire les maisons de repos qui relèvent d’un même pouvoir organisateur ou d’une même entité juridique et de permettre aux maisons, qui étaient les plus éloignées des points relais, de venir déposer les kits plus tard dans la matinée. Le planning des testings est bien respecté tant par l’université et par les maisons de repos. Je remercie l’université parce qu’elle a réussi à comprimer et dépasser le chiffre maximum qu’elle s’était fixé par jour pour pouvoir faciliter la vie des maisons de repos en augmentant le nombre par jours sur cinq jours, plutôt que sur sept.
Ces tests salivaires s’inscrivent dans une vision élargie du testing. À la suite de la réalisation du screening par test salivaire, si deux cas positifs sont présents parmi le personnel de l’institution, il est possible, pour le responsable, de mettre en place un testing global pour tous les résidents présents dans la maison de repos. Des premiers résultats intermédiaires relatifs à cette expérience pilote sont en cours de finalisation et devraient nous parvenir très prochainement. Les conclusions de ce projet sont donc prématurées à ce stade. J’y répondrai valablement, à la fin du projet pilote, à la mi-janvier. Sachez toutefois que plusieurs actions sont menées dans l’entrefaite. Un comité de suivi et d’évaluation est mis en place tout au long du processus, pour lever des freins, actualiser l’organisation et travailler à l’amélioration du processus. Une étude scientifique est aussi en cours auprès des maisons de repos pour déterminer les motifs de participation et surtout les motifs de non-participation. Les résultats préliminaires de cette étude seront connus dans le courant de ce mois-ci. À la fin de la première phase, les responsables du projet pilote « Tests salivaires », remettrons un rapport nous permettant d’adapter la stratégie si nécessaire.