Pendant la crise sanitaire, un grand nombre d’entreprises wallonnes ont été contraintes de s’adapter pour survivre. C’est le cas de l’entreprise Vedi, située à Gosselies, dont la clientèle était principalement active dans l’événementiel. Face à la mise à l’arrêt du secteur, la direction a opté pour une diversification de ses activités qui porte aujourd’hui ses fruits. Visite de l’entreprise en compagnie du CEO.
Rachel Sobry, députée au Parlement de Wallonie et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, s’est rendu dans les locaux de Vedi, au sein de l’aéropôle de Charleroi, pour y rencontrer Matthieu Vanham, CEO de cette entreprise qui se revendique « premier supermarché digital des entreprises ». Créée en 1994, Vedi s’est spécialisée dans la confection d’objets publicitaires personnalisés à destination principalement de l’évènementiel. Oriflammes, bâches, drapeaux et autres affiches étaient donc le core business de la société jusqu’à la survenance du Covid.
Après seulement un mois de confinement et autres mesures restrictives, l’entreprise enregistrait une diminution du chiffre d’affaires drastique, la poussant à prendre d’importantes décisions. C’est dans ces conditions que les deux dirigeants décidèrent d’utiliser leurs forces et leur carnet d’adresses pour se muer en un véritable supermarché des entreprises. Au-delà des produits personnalisés pour la communication et l’évènementiel, Vedi vend désormais des fournitures de bureau mais aussi des produits de quincaillerie, des fournitures de cafétéria, ou encore des produits d’entretien. Et aujourd’hui, un peu plus de 2 ans après s’être diversifié, Vedi est devenu le plus grand supermarché digital pour entreprises.
Si Vedi a réussi à faire passer son catalogue de 800 produits à environ 37.000, c’est avant tout parce que l’entreprise était au point au niveau de la digitalisation et disposait déjà d’une plateforme destinée au e-commerce.
Alex, directeur IT, souligne que l’environnement technologique est bon puisque l’emplacement des bâtiments est idéal et que cela fait déjà quelques années que la fibre y est disponible. Si l’avenir de l’entreprise s’annonce radieux, le CEO Matthieu Vanham a pu évoquer auprès Rachel Sobry quelques réticences quant à la législation sociale en Belgique et la manière dont elle formate les travailleurs. Satisfait de son équipe, il avoue qu’il n’est pas toujours aisé de débaucher de bons profils.
L’histoire de Vedi est inspirante. Finir la rencontre par une visite de leurs immenses locaux où sont stockées les marchandises et où les dizaines de machines de personnalisation sont à l’œuvre donne le ton quant à la dimension que l’entreprise a pris. La députée Rachel Sobry, qui suit de près la digitalisation des entreprises mais aussi les questions liées à la mise à l’emploi, ne manquera pas de relayer le récit de Vedi et sa faculté d’adaptation.